Parchemin scellé de rouge et d'or.

A l'attention de Sa Grâce le Duc de Kantor,


Je vous écris ce courrier, qui j'espère vous trouvera vite, suite à une discussion avec l'un de vos Chevaliers à Hurlevent. 

Pour faire court, j'aimerais me payer vos services et ceux de vos troupes, que je sais efficaces, pour aller délivrer mes terres, nichées dans une crique à l'extrême sud des Paluns, d'un conflit interne et d'une menace extérieure que je ne peux disperser seule de par mon manque cruel d'hommes.

Je ne vous demande pas ceci sans avoir de quoi le payer, bien entendu. Le Chevalier en question, Kiera de son nom, a mentionné un prix, qu'elle estimait approximatif, d'une vingtaine de pièces d'or. J'ai en ma possession une telle somme. J'ai cependant cru comprendre que le gain d'équipement vous était également intéressant, et propose en cela un supplément de quelques marchandises de ma famille.

Des montures Amblevaloises, qui sont notre fierté, vous seraient offertes, avec l'équipement nécessaire à la monte. Si vous n'avez pas encore eu l'occasion d'en voir, je vous dirais simplement que ce sont de parfaits destriers, dressés pour la guerre. 

A ceci seraient ajoutées vos trouvailles sur le terrain, que je ne réquisitionnerais pas, à la seule condition que mes gens, sauf opposition claire, soient épargnés. 

La plus grande partie de ce conflit est liée à la présence de troupes mercenaires, dont je ne connais pas le nombre exact, engagées par les miliciens qui se sont opposés à moi. Ces troupes sont bien sûr à exterminer.

Si d'aventure vous étiez intéressé par ce contrat, je ferais le trajet quand le temps viendra pour vous servir de guide en mes terres. Le commandement sera bien sûr entièrement vôtre.

Je vous prie de croire, Monsieur le Duc, en l'expression des mes plus respectueuses salutations. 

Abigail Van Howzen
Comtesse de Hautelande
Baronne d'Ambleval

« Gloire de nos ancêtres ne meurt jamais. »

Abigail Van Howzen,

N'espérez pas une réponse définitive dans ce courrier. J'ai pris note de votre requête, et ai pris le temps de réfléchir à celle-ci avec mon conseiller. Je ne cache aucunement notre intérêt, mais vous devez avant tout savoir que nous suivons notre propre route, et que bien que les Paluns soient sur celle-ci, il nous faudra plusieurs mois avant d'atteindre ces frontières.

Jusque là, enquêtez donc sur ce qu'il se trame sur vos propres terres, plus vous en savez, plus je serai disposé à vous faire don de nos épées.

Egalement, une rencontre serait à mon sens plus appropriée pour évoquer tous les détails gravitant autour de votre situation, et de l'aide que nous pourrions vous apporter. De plus, avec les circonstances actuelles - je gage que l'astre impie qui flotte au-dessus de nos têtes ne vous a pas échappé - j'ai quelques soupçons sur la présence d'espion, ou de traçage de mes courriers. Ce pourquoi, je préfère éviter de faire traîner cette correspondance trop longtemps. Elle durera juste ce qu'il faudra.

Ainsi, sachez que la réponse n'est pas encore donnée, et que dans le cadre d'une acceptation, l'ordre serait sur les Paluns d'ici deux à trois lunes.

Respectueusement,

Duc Marek de Kantor,
Seigneur de l'ordre de Brunante

A l'attention de Sa Grâce le Duc de Kantor,

Je vous remercie d'ores et déjà pour l'intérêt que vous accordez à me requête, et pour votre réponse.

La situation sur mes terres m'empêche de recevoir bon nombre d'informations, notamment sur tout ce qui se passe en dehors de ma cité. A ma connaissance, l'homme responsable de ce soulèvement se terre dans ma forteresse, entouré d'un groupe restreint de miliciens anciennement à la solde de ma famille. Le reste des troupes n'est pas mien, mais mercenaire, engagé avec l'argent de la vente des quelques richesses qui devaient être encore là bas. La plupart sont de piètre qualité, des soudards qui occupent maintenant la majeure partie de mon territoire sans vraiment suivre d'ordres. Je n'ai pas de nouvelles exactes des deux baronnies au sud de mes terres et des autres villages.

Si vous préférez organiser une rencontre, je ne donnerais pas ici d'informations supplémentaires et vous les communiquerais en face, en amenant avec moi tous les documents et cartes en ma possession.

Mes disponibilités étant nettement plus simples que les vôtres, je vous laisse décider d'un lieu et d'un temps pour cette rencontre et ferais ce qu'il faudra pour vous rejoindre. Aussi, pour ce qui est du temps qu'il faudra à votre compagnie pour atteindre les Paluns, et de surcroît mes terres dans le cas où vous accepteriez ma requête, je le comprend bien entendu.

Je vous prie de croire, Monsieur le Duc, en l'expression des mes plus respectueuses salutations.

Abigail Van Howzen
Comtesse de Hautelande
Baronne d'Ambleval

« Gloire de nos ancêtres ne meurt jamais. »

Abigail Van Howzen,

Mon ordre et moi-même tenons actuellement position à la Halte de Fer, une bourgade de la Confrérie du Thorium, dans les Steppes Ardentes. Nous allons y rester quelques semaines, après quoi nous reprendrons notre route. De fait, je vous laisse le choix suivant : M'y retrouver par vos propres moyens, à vos risques et périls, afin de convenir d'un entretien où nous pourrons approfondir sur le sujet qui aujourd'hui nous lie, ou attendre le prochain relais principal qui devrait être sur les terres du Khaz'Modan, un lieu plus accessible et moins dangereux. Mais ce choix comporte de reporter drastiquement la date de cette entrevue.

Dans un cas comme dans l'autre, renvoyez moi votre choix dans le prochain courrier. Et si vous choisissez la première option, conservez cette lettre afin de la présenter à l'entrée de la Halte, les sentinelles sombrefers comprendront.

Respectueusement,

Duc Marek de Kantor,
Seigneur de l'ordre Brunante

A l'attention de Sa Grâce le Duc de Kantor,

Je ne souhaite pas retarder plus que nécessaire notre rencontre, ou vous forcer à rester dans les Steppes Ardentes plus longtemps que vous ne le voudriez. A l'heure où vous recevrez ce courrier, je serais déjà en route pour celles ci, et je gage ne plus être qu'à un jour ou deux de voyage au rythme auquel je devrais aller. Je ne puis l'affirmer, bien entendu, et m'excuse par avance pour tout éventuel retard.

Je vous préviens que je serais accompagnée d'un de mes cousins et de son propre homme de main, n'attendez donc que trois personnes en votre campement. J'aurais avec moi votre précédent courrier.

Je vous prie de croire, Monsieur le Duc, en l'expression des mes plus respectueuses salutations.

Abigail Van Howzen
Comtesse de Hautelande
Baronne d'Ambleval

« Gloire de nos ancêtres ne meurt jamais. »

A l'attention de Sa Grâce le Duc de Kantor,

Suivant vos indications, j'ai prévu de vous rejoindre aux Paluns dans une quinzaine de jours, accompagnée de mon garde du corps personnel et d'un allié proche de ma famille. Nous vous apporterons les ressources demandées, notamment les montures caparaçonnées.

Vous y avez sans doute déjà pensé, mais je préfère vous avertir des temps rudes que nous allons devoir affronter sur mes terres, vu leur proximité avec Dun Morogh. Mon escorte et moi-même apporterons bien sûr notre propre matériel.

J'ai réussi depuis notre dernière entrevue à obtenir quelques informations supplémentaires que je vous communiquerais en personne pour plus de sécurité.

Je vous prie de croire, Monsieur le Duc, en l'expression des mes plus respectueuses salutations.

Abigail Van Howzen
Comtesse de Hautelande
Baronne d'Ambleval

« Gloire de nos ancêtres ne meurt jamais. »

Duc Marek de Kantor, seigneur de l'ordre de la Brunante
Camp temporaire d'Enclume, duché de Kantor
Royaume défunt de Lordaeron

A la Comtesse de Hautelande Abigail Van Howzen
Donjon de Mont-Clos, domaine de Hautelande
Paluns, Royaumes de l'Est

Comtesse Van Howzen,

Voilà quelques années que nous nous sommes quittés et que nous sommes demeurés sans nouvelles. Je ne vous cacherai nullement le caractère intéressé de ce courrier. Mais j'ose croire que vous en comprendrez rapidement les enjeux.

Nous vous avons aidé à reprendre vos terres par le passé. Je vous en demande tout autant aujourd'hui. La situation sur mes terres dégénère de jour en jour, nous faisons face à un ennemi aux moyens et aux effectifs nettement supérieurs à ce que mon ordre et mes alliés pouvons mettre en place. Nous sommes au pied du mur. Tant et si bien qu'une ultime opération voit le jour afin de nous bouter hors du duché une bonne fois pour toute.

Nous en voyons les prémices, et nous avons la certitude que nous ne serons plus de ce monde d'ici une quinzaine. Au mieux pouvons-nous à notre échelle retarder l'inéluctable de quelques jours, mais à aucun moment caressons-nous un espoir de victoire en l'état.

J'ose croire que cette demande ne trouvera pas une oreille sourde, que nos actes passés ne seront pas oubliés. Et si le devoir ne guide pas vos actes, j'imagine que les intérêts commerciaux pourraient prendre le relai.

Apportez moi une réponse rapide, le temps presse.

Respectueusement,

Abigail Van Howzen, Comtesse de Hautelande et Baronne d'Ambleval
Donjon de Mont-Clos, domaine de Hautelande
Paluns, Royaumes de l'Est

Au Duc Marek de Kantor, seigneur de l'ordre de la Brunante
Camp temporaire d'Enclume, duché de Kantor
Royaume défunt de Lordaeron

Votre Grâce de Kantor,

Imaginez quelle fut ma surprise quand j'ai reconnu votre tampon de cire. Un an et quelques mois après votre mariage, je m'attendais presque à des nouvelles bien plus joyeuses. Quoique vous connaissant une telle missive aurait été des plus étrange.

Je n'ai pas oublié vos actes, vous vous en doutez bien, et les mots que j'avais prononcé sur les corps des traîtres à ma famille tiennent toujours. Vous avez sauvé mes terres au prix de votre sang, et je vous en suis profondément reconnaissante. Aussi opposés sommes-nous, ces années au pouvoir m'ont certainement ouvert les yeux sur la logique de vos actes. Vos mots m'inquiètent d'autant plus. Je ne peux vous laisser être effacés de ce monde en toute bonne conscience.

Faites moi part de vos besoins et je tâcherais d'y répondre dans la limite permise par mes conseillers. Mes armées sont maigres, mais selon ce que vous affrontez je pourrais peut-être convaincre ce cher baron des Istres de vous envoyer quelques hommes, sinon les produits de ses forges. La trêve nous est plus qu'agréable, et je gage pouvoir vous fournir bon nombre de vivres sans en souffrir.

Le temps n'est pas aux négociations, et ce n'est guère quelque chose que j'apprécie, ainsi je vous proposerais seulement de passer en Hautelande une fois vos terres conquises. J'ai quelques contrats qui pourraient vous intéresser. Aussi ironique cela puisse t-il être, Eldrick et moi-même prierons pour votre réussite.

En espérant que ce courrier vous trouvera prestement,

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Duc Marek de Kantor, seigneur de l'ordre de la Brunante
Camp temporaire d'Enclume, duché de Kantor
Royaume défunt de Lordaeron

A la Comtesse de Hautelande Abigail Van Howzen
Donjon de Mont-Clos, domaine de Hautelande
Paluns, Royaumes de l'Est

Comtesse Van Howzen,

Nous sommes heureux de pouvoir compter sur votre concours. Les circonstances l'exigent.

Nous affrontons des armées constituées de plusieurs centaines de tête, notre adversaire compte plus d'un millier d'homme sous ses ordres, disséminés sur tous le territoire. Je comprendrai et je n'attend pas de vous un tel engagement militaire, mais vos montures sont légendaires, j'ose croire que votre cavalerie l'est tout autant.

Quant au nombre, je n'exige rien. Envoyez moi ce que vous estimez possible. Nous aurons besoin de toute l'aide disponible dans cette épreuve. Et rappelez donc au baron des Istres notre dernière entente, ses forces ne seront pas de trop.

Dès que vous avez une estimation concrète des forces que vous pourrez dépêcher à notre avantage, je vous communiquerai les détails du plan.

Respectueusement,

Abigail Van Howzen, Comtesse de Hautelande et Baronne d'Ambleval
Donjon de Mont-Clos, domaine de Hautelande
Paluns, Royaumes de l'Est

Au Duc Marek de Kantor, seigneur de l'ordre de la Brunante
Camp temporaire d'Enclume, duché de Kantor
Royaume défunt de Lordaeron

Votre Grâce de Kantor,

Je dois avouer avoir été surprise par les quantités que vous mentionnez. Cela dépasse grandement l'idée que je me faisais de vos opposants.

Je n'ai pas autant de mains à ma disposition, mais ce cher baron fut plus que réceptif à l'idée de se lier en campagne contre autant de Réprouvés, et les paladins et prêtres qu'il vous dépêche le sont encore plus. La troupe mercenaire d'Harpin accompagnera ses hommes, et nous dépassons ainsi les deux-cent têtes.

Ils sont déjà en chemin à l'heure où vous lisez ce courrier. La route est longue, et ils seront accompagnés de plusieurs chariots de vivres. J'ai pris soin de les prévenir de vos particularités, et le Chevalier Aldith Gallien se portera garant de leur comportement en mon nom. Il sera tenu au courant de votre plan et mènera les troupes en conséquence.

Je détaille dans le second courrier la composition des bataillons ainsi que les vivres que je vous envoie.

Qu'Elle puisse vous accorder son aide en ces temps tumultueux.

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Duc Marek de Kantor, seigneur de l'ordre de la Brunante
Camp temporaire d'Enclume, duché de Kantor
Royaume défunt de Lordaeron

A la Comtesse de Hautelande Abigail Van Howzen
Donjon de Mont-Clos, domaine de Hautelande
Paluns, Royaumes de l'Est

Comtesse Van Howzen,

J'ai pleinement pris connaissance des moyens que vous mettez à notre disposition. Je ne peux vous faire aucune promesse quant à la suite des événements, toutefois avec votre aide et celle d'un second allié, j'entrevois des possibilités amplement plus prometteuses que ce qui était initialement prévues.

J'attend avec impatience l'arrivée de votre chevalier et de vos forces sur qui je placerai de grandes attentes, nous n'avons pas le droit à l'erreur. Plus maintenant. Je vous adresserai en plus des siennes un rapport d'après-bataille, lorsque la tempête sera derrière nous.

Respectueusement,